Les découvertes de pilotis, d'outils, de poteries, et d'armes faites, dans la région de Saint-Blaise au moment de la correction des eaux du Jura, vers la fin du 19e siècle, éveillèrent l'attention des archéologues. Les fouilles effectuées sur le rivage (avant l'aménagement de l'autoroute A5, dans les années 1980), ont mis à jour les notions qu'on avait non seulement sur les « villages lacustres » mais aussi sur les variations du climat et du niveau du lac.
Les premières traces humaines trouvées dans la région apparaissent au moment du retrait de la dernière glaciation, à savoir la présence de chasseurs il y a plus de 10'000 ans à Champréveyres (Hauterive).
Ainsi, la fouille effectuée, de 1986 à 1988 au gisement de Saint-Blaise (anciens Bains des Dames) non loin de la gare de St-Blaise-Lac, dans un polder de 3'200 m2, a permis de mettre au jour la présence de palafittes du Néolithique final (2950-2400 avant J,.C.). La découverte la plus marquante fut assurément celle d'une roue en bois (2600 avant J.-C) considérée comme l'une des plus anciennes roues du monde. Il apparaît que ce site fut habité pendant quelque 700 ans.
Une sépulture découverte en 1911 non loin du Chemin du Diable (datant de 2300 avant J.-C.), 260 kg de céramique (800 -700 avant J.-C.) exhumés, aux Roches de Châtoillon, lors de fouilles archéologiques faites en l'an 2000, les vestiges d'une villa et d'une inscription romaine, la présence du Chemin du Diable, embranchement d'une voie romaine de la Vy d'Etra encore bien visible ainsi que des monnaies et tessons romains, à l'origine du lieu-dit « Les Tuiles ou Tioles », à proximité du chemin des Plaines, attestent d'une présence humaine qui n'a certainement pas cessé depuis l'existence du village du Néolithique final.